ellauri014.html on line 624: Quand même ils ne reconnaîtraient pas la présence de la Divinité, comment osent-ils soutenir qu’ils ne font de mal à personne ? Comment prouvent-ils qu’il est indifférent à un père d’avoir des héritiers qui ne soient pas de son sang ; d’être chargé peut-être de plus d’enfants qu’il n’en aurait eu, et forcé de partager ses biens aux gages de son déshonneur sans sentir pour eux des entrailles de père ?
ellauri014.html on line 1040: Alors il me remit la lettre. Elle était de Laure. Je ne l’ouvris pas sans émotion. « L’amour a vaincu, me disait-elle ; vous avez voulu m’épouser ; je suis contente. Votre ami m’a dicté mon devoir ; je le remplis sans regret. En vous déshonorant, j’aurais vécu malheureuse ; en vous laissant votre gloire, je crois la partager. Le sacrifice de tout mon bonheur à un devoir si cruel me fait oublier la honte de ma jeunesse. Adieu, dès cet instant je cesse d’être en votre pouvoir et au mien. Adieu pour jamais. O Edouard ! ne portez pas le désespoir dans ma retraite ; écoutez mon dernier vœu. Ne donnez à nulle autre une place que je n’ai pu remplir. Il fut au monde un cœur fait pour vous, et c’était celui de Laure. »
ellauri055.html on line 142: Ce retard, surprenant vu l’importance du texte (alors que des ouvrages moindres étaient traduits depuis des dizaines d’années), serait dû aux passages autorisant la bigamie ou établissant comme peine maximale pour un incendiaire d’être brûlé et pour un meurtrier au premier degré, d’être exécuté.
ellauri109.html on line 457: Flaubert n’est pas dupe. Il administre à cette innocente douteuse une morale qui mériterait d’être ajoutée au Dictionnaire des idées reçues : « Il est dans les idées reçues qu’on ne va pas se promener avec un homme au clair de lune pour admirer la lune. » Mais Musset a beau être diminué, il a été célèbre, ils se voient, tandis que Flaubert, tout mâle qu’il est, reste bien abstrait dans sa retraite de Croisset, à se battre comme un forcené avec l’expression. Il n’est pas facile d’être longtemps l’amante d’un obscur ermite ni de faire l’amour par correspondance. Le but est atteint puisque Flaubert s’interroge sous les yeux de Louise : « Ai-je été jaloux, moi, dans tout ça ? — Il se peut.
ellauri146.html on line 544: Où les guerriers tremblants d’être dans sa demeure, Sillä aikaa kun arat sotilaat sen tuvassa
ellauri150.html on line 273: Mais Colette était trop fine pour ne pas sentir qu’avec Christophe toutes ses grâces étaient perdues, et trop souple pour ne pas s’adapter instantanément à ses façons d’être. Elle n’avait même pas besoin de s’appliquer pour cela. C’était un instinct de sa nature. Elle était femme. Elle était comme une onde sans forme. Toutes les âmes qu’elle rencontrait lui étaient comme des vases, dont, par curiosité, par besoin, sur-le-champ, elle épousait les formes. Pour être, il fallait toujours qu’elle fût un autre. Toute sa personnalité, c’était qu’elle ne le restait pas. Elle changeait de vases, souvent.
ellauri150.html on line 335: — Vous êtes poli ! disait Colette, vexée, — ravie, au fond, d’être ainsi rudoyée.
ellauri172.html on line 324: Le second équivalent, nous l’avons trouvé dans la théorie des idées-forces soutenue par un philosophe contemporain : l’idée même de l’action supérieure, comme celle de toute action, est une force tendant à la réaliser. L’idée est même déjà la réalisation commencée de l’action supérieure ; l’obligation n’est, à ce point de vue, que le sentiment de la profonde identité qui existe entre la pensée et l’action ; c’est par cela même le sentiment de l’unité de l’être, de l’unité de la vie. Celui qui ne conforme pas son action à sa plus haute pensée est en lutte avec lui-même, divisé intérieurement. Sur ce point encore l’hédonisme est dépassé ; il ne s’agit pas de calculer des plaisirs, de faire de la comptabilité et de la finalité : il s’agit d’être et de vivre, de se sentir être, de se sentir vivre, d’agir comme on est et comme on vit, de ne pas être une sorte de mensonge en action, mais une vérité en action.
ellauri172.html on line 328: Pro tertio: Le bonheur purement égoïste de certains épicuriens est une chimère, une abstraction, une impossibilité : les vrais plaisirs humains sont tous plus ou moins sociaux. L’égoïsme pur, avons-nous dit, au lieu d’être une réelle affirmation de soi, est une mutilation de soi.
ellauri172.html on line 602: Ce monstre d’impudicité osait s’appeler Rosalba, osait porter ce nom immaculé de Rosalba, qu’il ne faudrait donner qu’à l’innocence, et qui, non contente d’être Rosalba, eli sarvijäärä, s’appelait encore la Pudique, la Pudica, par-dessus le marché ! Häveliäisyys, jota joskus kutsutaan kohteliaisuudeksi, on pukeutumis- ja käytöstapa, jolla pyritään välttämään seksuaalisen vetovoiman rohkaisua toisissa. Sana "vaatimattomuus" tulee latinan sanasta modestus, joka tarkoittaa "mitoissa pysymistä". Sana 'häveliäisyys' tulee sanasta häpy. Ei vilauteta pudendumia toisille.
ellauri172.html on line 635: Quand cet enfant mourut, car il mourut quelques mois après sa naissance, le major eut un chagrin très exalté, un chagrin à folies, et on n’en rit pas dans le régiment. Pour la première fois, l’antipathie dont il était l’objet se tut. On le plaignit beaucoup plus que la mère qui, si elle pleura sa géniture, n’en continua pas moins d’être la Rosalba que nous connaissions tous, cette singulière catin arrosée de pudeur par le Diable, qui avait, malgré ses mœurs, conservé la faculté, qui tenait du prodige, de rougir jusqu’à l’épine dorsale deux cents fois par jour ! Sa beauté ne diminua pas. Elle résistait à toutes les avaries. Et, cependant, la vie qu’elle menait devait faire très vite d’elle ce qu’on appelle entre cavaliers une vieille chabraque, si cette vie de perdition avait duré. »
ellauri172.html on line 662: « Oui, — reprit amèrement Mesnilgrand, — c’est encore là un des revenants-bons de l’adultère et du partage ! En ces moments-là, les plus fendants ne sont pas fiers, et, par générosité pour une femme épouvantée, ils deviennent aussi lâches qu’elle, et font cette lâcheté de se cacher. J’en ai, je crois, mal au cœur encore d’être entré dans ce placard, en uniforme et le sabre au côté, et, comble de ridicule ! pour une femme qui n’avait pas d’honneur à perdre et que je n’aimais pas !
ellauri172.html on line 666: Le major Ydow tomba dans une de ces rages qui déshonorent le caractère d’un homme, et cribla la Pudica d’injures ignobles, d’injures de cocher. Je crus qu’il la rouerait de coups. Les coups allaient venir, mais un peu plus tard. Il lui reprocha, — en quels termes ! d’être… tout ce qu’elle était. Il fut brutal, abject, révoltant ; et elle, à toute cette fureur, répondit en vraie femme qui n’a plus rien à ménager, qui connaît jusqu’à l’axe l’homme à qui elle s’est accouplée, et qui sait que la bataille éternelle est au fond de cette bauge de la vie à deux. Elle fut moins ignoble, mais plus atroce, plus insultante et plus cruelle dans sa froideur, que lui dans sa colère. Elle fut insolente, ironique, riant du rire hystérique de la haine dans son paroxysme le plus aigu, et répondant au torrent d’injures que le major lui vomissait à la face par de ces mots comme les femmes en trouvent, quand elles veulent nous rendre fous, et qui tombent sur nos violences et dans nos soulèvements comme des grenades à feu dans de la poudre. De tous ces mots outrageants à froid qu’elle aiguisait, celui avec lequel elle le dardait le plus, c’est qu’elle ne l’aimait pas — qu’elle ne l’avait jamais aimé : « Jamais ! jamais ! jamais ! » répétait-elle, avec une furie joyeuse, comme si elle lui eût dansé des entrechats sur le cœur ! — Or, cette idée — qu’elle ne l’avait jamais aimé — était ce qu’il y avait de plus féroce, de plus affolant pour ce fat heureux, pour cet homme dont la beauté avait fait ravage, et qui, derrière son amour pour elle, avait encore sa vanité ! Aussi arriva-t-il une minute où, n’y tenant plus, sous le dard de ce mot, impitoyablement répété, qu’elle ne l’avait jamais aimé, et qu’il ne voulait pas croire, et qu’il repoussait toujours :
ellauri172.html on line 678: « Elle mentait. Elle n’avait jamais aimé un homme. Mais elle sentait bien que le coup de poignard pour le major était dans ce mensonge, et elle l’en dagua, elle l’en larda, elle l’en hacha, et quand elle en eut assez d’être le bourreau de ce supplice, elle lui enfonça pour en finir, comme on enfonce un couteau jusqu’au manche, son dernier aveu dans le cœur:
ellauri172.html on line 700: — Tu as bien fait, Mesnil ! dit le commandant Sélune ; — il ne méritait pas d’être tué par devant, comme un de nous, ce brigand-là !
ellauri205.html on line 170: À force d’être aveugle, le destin établit une sorte de justice, aveugle elle aussi, qui punit les hommes armés de la peine du talion; l'Iliade l’a formulée longtemps avant l'Évangile, et presque dans les mêmes termes:
ellauri205.html on line 206: C'est par 1à que l'Iliade est une chose unique, par cette amertume qui procède de la tendresse, et qui s'étend sur tous les humains, égale comme la clarté du soleil. Jamais le ton ne cesse d’être imprégné d'amertume, jamais non plus il ne s'abaisse à la plainte.
ellauri349.html on line 507: Lors des évènements de Mai 68, Aron a d'abord un élan de sympathie pour les étudiants révoltés, avant de critiquer les débordements qu'il juge pseudo-révolutionnaires. Sartre, qui soutient le mouvement, étrille violemment son ancien ami : « Je mets ma main à couper qu'Aron ne s'est jamais mis en cause et c'est pour cela qu'il est, à mes yeux, indigne d’être professeur. Il faut, maintenant que la France entière a vu de Gaulle tout nu, que la France entière pût regarder Aron tout nu ». Aron répond calmement à ces attaques, dénonçant des arguments que « même un démagogue de bas étage n'aurait pas utilisés »
ellauri365.html on line 112: hän ei ollut koskaan lakannut kapinoimasta toiveissani: Elle n’avait cessé d’être à mes vœux rebelle :
xxx/ellauri139.html on line 1037: Eise mitään kuollut köyhänä ja kirottuna, vaan mukavasti eläkkeellä, ja testamenttas vielä loput rahat Bernadottelle. Elämälle heippa, sain siltä paljon. Sensijaan Thomas Chatterton, joka oli se Rowleyhuijari joka mainittiin Keazin yhteydessä kai, kuoli nälkäisenä arsenikkiin 17-vuotiaana. Thomas Chatterton, né le 20 novembre 1752 à Bristol et mort le 24 août 1770 à Holborn, est un poète et mystificateur anglais. Ayant attribué ses œuvres à un moine médiéval du nom de « Rowley », il fut accusé à tort d’être un faussaire par certains de ses contemporains les plus influents. Il est reconnu comme un poète de talent, malgré sa mort à l'âge de 17 ans, ayant préféré se suicider à l’arsenic plutôt que de mourir de faim, devenant ainsi pour les romantiques le symbole de l’homme de génie non reconnu.
xxx/ellauri173.html on line 298: Ce n’est pas l’être male qui aura perdu sa avantage, c’est l’animal qui sera devenu artificiellement un sorte d’être humain inferieur par la volonté et l’obstination humaine, et qui pourra alors prétendre à ses diverses attributions.
xxx/ellauri173.html on line 509: » De la langueur goûtée à ce mal d’être deux)

xxx/ellauri376.html on line 505: Qu’à force d’être patiné :
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